Héroïne de la Première Guerre Mondiale,

Championne omnisport de France, d'Europe, du Monde et médaillée d’or aux Olympiades Féminines,

Icône des cabarets lesbiens du Paris des années 30 et muse de son ami Jean Cocteau,

Directrice d’un important garage aéronautique pendant la Seconde Guerre Mondiale,

Violette Morris a marqué son époque avant d’être exécutée le 26 avril 1944

Et de tomber dans l’oubli.

 

Celle qui fut rejetée

Par ses parents qui auraient préféré un garçon,

Par une société conservatrice qui lui reprochait ses cheveux trop courts, son homosexualité et son refus d’enfanter,

Par la Fédération qui a signé sa mort sportive en lui retirant sa licence pour « port du pantalon »,

Aurait-elle connu une nouvelle injustice ?

Ou aurait-elle commis un acte si condamnable qu’il suffirait à faire disparaître son nom de la mémoire collective ?

 

Le Tribunal des Morts aura la charge du procès.

Les trois juges des Enfers, Minos, Eaque et Rhadamanthe,

Décideront de la destination finale et éternelle de cette âme complexe aux multiples contradictions.

Peut-on séparer la Femme Violette Morris de « L’Artiste », de la « Militaire » et de la « Sportive » qu’elle a été ?

 

Telle est la question

Et telle sera la tentative.